Born in Colombia.
Graduated of the faculty of Art at the University LOS ANDES in Bogota, Colombia.
Painting and drawing at the Academy of art in Rome.
Techniques of mural painting at San Giacomo in Rome.
Painting techniques and restoration at IRPA - Institut Royal du Patrimoine Artistique- Brussels.
Graduated of Rijckscentrum voor Hoger Kunstonderwijs-Brussels.
Study trips in Belgium, Brazil, Italy, Mexico and USA.
Member of the ''Visual arts association - Switzerland'' VISARTE.
Member of the artist register of the Museum of Latin American Art - MoLAA (California)
Prize :
1966 - First Prize of the National Painting Contest of Colombia.
2002 - Prix Ebel - Edelweiss - Switzerland
Collective Exhibitions :
1980 - RHOK Gallery : installation - Brussels - Belgium
1993 - Neuchatel - Switzerland
1997 - United Nations - Geneva - Switzerland
1999 - Europ'Art , '' Artists in Geneva '' (SPSAS) - Switzerland
2000 - Galerie Nelly L'Eplattenier - Lausanne - Switzerland
2001 - Second World Festival of Art on paper - Slovenia
2001 - Third ''Mostra Di Arte Contemporanea'' - Reggio Emilia - Italy
2002 - ''Ateliers portes ouvertes'' - Geneva - Switzerland
2002 - Galeria Arlindo Daibert - Juiz de Fora - Brazil
2002 - Galeria Ibere Camargo - Porto Alegre - Brazil
2002 - Galerie Art Varmès - Geneva - Switzerland
2003 - Galerie Villa Dutoit - VISARTE - Geneva - Switzerland
2003 - Centro Cultural Roberto Palmari - Sao Paulo - Brazil
2004 - ICHIM Berlin 04 - Digital Culture and Heritage - Berlin - Germany
2006 - Centre d'Art en L'Ile - Geneva - Switzerland
2006 - "Le trou" - Centre d'Art en L'Ile - Geneva - Switzerland
2007 - "Artistes de Visarte en duos" - Villa Dutoit - Geneva and Ferme Asile - Sion - Switzerland
2009 - "MAC 09" Villa Dutoit - Geneva - Switzerland
2010 - Galerie Chausse-Coq - Geneva - Switzerland
2011 - Exposition Internationale d'Estampe Numerique Miniature - Ottawa - Canada
2012 - Exposition "Altitude de l'eau" - SIG - Geneva - Switzerland
Individual Exhibitions:
1966 - National Library of Bogota, Colombia.
1981 - RHOK Gallery - Brussels - Belgium
1994 - Crans-pres-Celigny - Switzerland
1999 - Fischlin Gallery - Nyon - Switzerland
2000 - Picpus Gallery - Montreux - Switzerland
2001 - Galerie de la Ferme Sarasin - Geneva - Switzerland
2003 - Galerie Catherine Nègre - Paris - France
2005 - HUG - Cesco - Geneva - Switzerland
2006 - Geneva International Airport - VIP rooms - Switzerland
2007 - Permanent Representation of Belgium - Geneva - Switzerland
2009 - Banque Vontobel - Geneva - Switzerland
2009 - Banque Crédit Agricole Financements - Geneva - Switzerland
2014 - Centre culturel de Woluwe St Pierre - Bruxelles - Belgium
Graduated of the faculty of Art at the University LOS ANDES in Bogota, Colombia.
Painting and drawing at the Academy of art in Rome.
Techniques of mural painting at San Giacomo in Rome.
Painting techniques and restoration at IRPA - Institut Royal du Patrimoine Artistique- Brussels.
Graduated of Rijckscentrum voor Hoger Kunstonderwijs-Brussels.
Study trips in Belgium, Brazil, Italy, Mexico and USA.
Member of the ''Visual arts association - Switzerland'' VISARTE.
Member of the artist register of the Museum of Latin American Art - MoLAA (California)
Prize :
1966 - First Prize of the National Painting Contest of Colombia.
2002 - Prix Ebel - Edelweiss - Switzerland
Collective Exhibitions :
1980 - RHOK Gallery : installation - Brussels - Belgium
1993 - Neuchatel - Switzerland
1997 - United Nations - Geneva - Switzerland
1999 - Europ'Art , '' Artists in Geneva '' (SPSAS) - Switzerland
2000 - Galerie Nelly L'Eplattenier - Lausanne - Switzerland
2001 - Second World Festival of Art on paper - Slovenia
2001 - Third ''Mostra Di Arte Contemporanea'' - Reggio Emilia - Italy
2002 - ''Ateliers portes ouvertes'' - Geneva - Switzerland
2002 - Galeria Arlindo Daibert - Juiz de Fora - Brazil
2002 - Galeria Ibere Camargo - Porto Alegre - Brazil
2002 - Galerie Art Varmès - Geneva - Switzerland
2003 - Galerie Villa Dutoit - VISARTE - Geneva - Switzerland
2003 - Centro Cultural Roberto Palmari - Sao Paulo - Brazil
2004 - ICHIM Berlin 04 - Digital Culture and Heritage - Berlin - Germany
2006 - Centre d'Art en L'Ile - Geneva - Switzerland
2006 - "Le trou" - Centre d'Art en L'Ile - Geneva - Switzerland
2007 - "Artistes de Visarte en duos" - Villa Dutoit - Geneva and Ferme Asile - Sion - Switzerland
2009 - "MAC 09" Villa Dutoit - Geneva - Switzerland
2010 - Galerie Chausse-Coq - Geneva - Switzerland
2011 - Exposition Internationale d'Estampe Numerique Miniature - Ottawa - Canada
2012 - Exposition "Altitude de l'eau" - SIG - Geneva - Switzerland
Individual Exhibitions:
1966 - National Library of Bogota, Colombia.
1981 - RHOK Gallery - Brussels - Belgium
1994 - Crans-pres-Celigny - Switzerland
1999 - Fischlin Gallery - Nyon - Switzerland
2000 - Picpus Gallery - Montreux - Switzerland
2001 - Galerie de la Ferme Sarasin - Geneva - Switzerland
2003 - Galerie Catherine Nègre - Paris - France
2005 - HUG - Cesco - Geneva - Switzerland
2006 - Geneva International Airport - VIP rooms - Switzerland
2007 - Permanent Representation of Belgium - Geneva - Switzerland
2009 - Banque Vontobel - Geneva - Switzerland
2009 - Banque Crédit Agricole Financements - Geneva - Switzerland
2014 - Centre culturel de Woluwe St Pierre - Bruxelles - Belgium
Une réalité à double face
Les représentations de Carmen Reyes campent le plus souvent des figures humaines dont les visages sont à peine reconnaissables, comme effacés par des turbulences. Les corps prennent place dans de larges plans colorés où ils sont isolés, parfois plantés dans des décors lacunaires évoquant l’anonymat et la solitude. Bien que ces images flirtent avec le réel, la figuration n’en est pourtant pas le sujet. A sa manière l’artiste tente de matérialiser une réalité qui d’habitude se soustrait à notre regard, elle donne une apparence à ce qui n’est pas visible, à ce qui peut perturber notre quotidien mais dont on n’est pas forcément conscient.
Les œuvres de Carmen Reyes évoquent des situations simples, anodines, des poses de repos. Les représentations dégagent pourtant une atmosphère étrange où les fonds s’enflamment, les espaces s’interfèrent. Parfois la présence palpable de l’environnement urbain est lisible, telle la série des « Jardins non ionisants ». Les personnages solitaires sont plongés dans leurs conversations : ils utilisent tous des téléphones mobiles dont les effets du rayonnement sur l’homme et sur l’environnement sont reconnus bien que non visibles à l’œil nu.
L’artiste donne une forme à ces particules en mouvement, soudainement visibles, cyniquement et sensuellement rouges, elles se mêlent impudiquement aux corps. Cette atmosphère est envahissante et entoure les figures. Comme dans la série des ombres ou des promeneurs, ce sont les intervalles entre les corps qui ont le plus de présence. C’est autant la variété des tracés et les nuances subtiles des couleurs qui suggèrent un environnement en extension, un espace vibrant et grouillant de vies.
Grâce au numérique Carmen Reyes a trouvé un rebondissement original dans sa manière de s’exprimer et de travailler. Cette technologie possède effectivement une fascinante capacité à simuler la main de l’artiste et à s’y associer intimement.
Elle l’utilise comme un outil, elle associe des photographies à un choix de plages colorées, puis dessine à la main sur une tablette graphique selon différents critères de pinceaux, de touches et de traits. C’est là l’un des aspects paradoxaux qui rendent difficile à saisir ses images qui projètent une perception nouvelle - une forme de langage ou de vision stylisée - tout en s’enracinant encore dans des pratiques artistiques comme la peinture ou plutôt la gravure.
D’une certaine manière on y retrouve un savoir-faire et les sensations du travail de l’estampe. Les modes de production et de diffusion s’en approchent, l’image peut se reproduire sans limite, elle est conceptuelle sur l’écran et devient une œuvre au moment de son transfert sur un support. Pour acquérir de la valeur , le tirage est limité et le rendu longuement testé jusqu’à satisfaction. Comme pour tout artiste , l’étape de l’exposition est importante, l’expérience procurée au spectateur constitue toujours un enjeu déterminant.
Les formats sont variables et même parfois relativement petits, ils sont présentés en groupe ou en pièce unique. Les sentiments qui en ressortent évoquent la fragilité, la beauté, mais aussi l’instabilité de notre perception. Il est certain que face à ces oeuvres les interrogations sont nombreuses et l’étrangeté reste de mise comme par exemple ,dans certaines œuvres, la présence immanquable d’une colonne.
Nadia El Beblawi, 2006
Carmen Reyes's peculiar representations.
Artist formed by different cultures and possessing a solid ability of techniques , she expresses herself either through drawing , engraving and painting. She interprets the real in order to find it back through a vision which makes the image glide imperceptibly towards a form of abstraction.
Carmen Reyes's figurative work , far from being picturesque , refuses any talkative and servile transcription of the real. The artist approaches the viewed things in a shaded language. The subjects are sober without any annotation of decorum or accessories in order to broach in a better way , a furtive reality ,a stolen moment from a world that too often forgets to rest in order to observe.
Her sources of inspiration come from magazines, newspapers taken from the topical interests or simply suggested by daily life. Through her look , she gives rise to a personal dimension and makes her own a situation where the human body is always a primordial motif. She pursues her impression and emotion through these corporal postures of which she gives us only some essential signs.
It's most of all in her way of painting and of playing on the textures of the paper that Carmen Reyes reveals her peculiarity. The choice of a graphical support to elaborate her compositions is significant of her style.
Not a single coloured area invades the image , it's the line that dominates. The bodies get mixed up with space and all the figurative details are veiled. The subjects are sober whereas the rendering is extremely vivid. A singular workmanship that rhythms and unifies the picture elements and offers a relief work on the surfaces. Thus , the interpretation of Carmen Reyes's work of art opens itself to emotion.
Nadia El Beblawi, 1996
Les représentations de Carmen Reyes campent le plus souvent des figures humaines dont les visages sont à peine reconnaissables, comme effacés par des turbulences. Les corps prennent place dans de larges plans colorés où ils sont isolés, parfois plantés dans des décors lacunaires évoquant l’anonymat et la solitude. Bien que ces images flirtent avec le réel, la figuration n’en est pourtant pas le sujet. A sa manière l’artiste tente de matérialiser une réalité qui d’habitude se soustrait à notre regard, elle donne une apparence à ce qui n’est pas visible, à ce qui peut perturber notre quotidien mais dont on n’est pas forcément conscient.
Les œuvres de Carmen Reyes évoquent des situations simples, anodines, des poses de repos. Les représentations dégagent pourtant une atmosphère étrange où les fonds s’enflamment, les espaces s’interfèrent. Parfois la présence palpable de l’environnement urbain est lisible, telle la série des « Jardins non ionisants ». Les personnages solitaires sont plongés dans leurs conversations : ils utilisent tous des téléphones mobiles dont les effets du rayonnement sur l’homme et sur l’environnement sont reconnus bien que non visibles à l’œil nu.
L’artiste donne une forme à ces particules en mouvement, soudainement visibles, cyniquement et sensuellement rouges, elles se mêlent impudiquement aux corps. Cette atmosphère est envahissante et entoure les figures. Comme dans la série des ombres ou des promeneurs, ce sont les intervalles entre les corps qui ont le plus de présence. C’est autant la variété des tracés et les nuances subtiles des couleurs qui suggèrent un environnement en extension, un espace vibrant et grouillant de vies.
Grâce au numérique Carmen Reyes a trouvé un rebondissement original dans sa manière de s’exprimer et de travailler. Cette technologie possède effectivement une fascinante capacité à simuler la main de l’artiste et à s’y associer intimement.
Elle l’utilise comme un outil, elle associe des photographies à un choix de plages colorées, puis dessine à la main sur une tablette graphique selon différents critères de pinceaux, de touches et de traits. C’est là l’un des aspects paradoxaux qui rendent difficile à saisir ses images qui projètent une perception nouvelle - une forme de langage ou de vision stylisée - tout en s’enracinant encore dans des pratiques artistiques comme la peinture ou plutôt la gravure.
D’une certaine manière on y retrouve un savoir-faire et les sensations du travail de l’estampe. Les modes de production et de diffusion s’en approchent, l’image peut se reproduire sans limite, elle est conceptuelle sur l’écran et devient une œuvre au moment de son transfert sur un support. Pour acquérir de la valeur , le tirage est limité et le rendu longuement testé jusqu’à satisfaction. Comme pour tout artiste , l’étape de l’exposition est importante, l’expérience procurée au spectateur constitue toujours un enjeu déterminant.
Les formats sont variables et même parfois relativement petits, ils sont présentés en groupe ou en pièce unique. Les sentiments qui en ressortent évoquent la fragilité, la beauté, mais aussi l’instabilité de notre perception. Il est certain que face à ces oeuvres les interrogations sont nombreuses et l’étrangeté reste de mise comme par exemple ,dans certaines œuvres, la présence immanquable d’une colonne.
Nadia El Beblawi, 2006
Carmen Reyes's peculiar representations.
Artist formed by different cultures and possessing a solid ability of techniques , she expresses herself either through drawing , engraving and painting. She interprets the real in order to find it back through a vision which makes the image glide imperceptibly towards a form of abstraction.
Carmen Reyes's figurative work , far from being picturesque , refuses any talkative and servile transcription of the real. The artist approaches the viewed things in a shaded language. The subjects are sober without any annotation of decorum or accessories in order to broach in a better way , a furtive reality ,a stolen moment from a world that too often forgets to rest in order to observe.
Her sources of inspiration come from magazines, newspapers taken from the topical interests or simply suggested by daily life. Through her look , she gives rise to a personal dimension and makes her own a situation where the human body is always a primordial motif. She pursues her impression and emotion through these corporal postures of which she gives us only some essential signs.
It's most of all in her way of painting and of playing on the textures of the paper that Carmen Reyes reveals her peculiarity. The choice of a graphical support to elaborate her compositions is significant of her style.
Not a single coloured area invades the image , it's the line that dominates. The bodies get mixed up with space and all the figurative details are veiled. The subjects are sober whereas the rendering is extremely vivid. A singular workmanship that rhythms and unifies the picture elements and offers a relief work on the surfaces. Thus , the interpretation of Carmen Reyes's work of art opens itself to emotion.
Nadia El Beblawi, 1996
Les représentations singulières de Carmen Reyes.
Artiste formée à diverses cultures et possédant une solide maîtrise des techniques, elle s'exprime autant par le dessin, la gravure que la peinture. Elle interprète le réel pour mieux le retrouver à travers une vision qui fait glisser l'image imperceptiblement vers une forme d'abstraction.
L'œuvre figurative de Carmen Reyes , éloignée du pittoresque , refuse toute transcription bavarde et servile du réel. L'artiste aborde les choses vues dans un langage tout en nuance. Si le sujet reste sobre, sans notation de décors ou d'accessoires, c'est pour mieux aborder une réalité furtive , un instant volé à un monde qui oublie trop souvent de se poser pour regarder.
Ses sources d'inspiration sont puisées dans les magazines , les journaux, tirées de l'actualité ou simplement suggérées par la vie quotidienne. A travers son regard , elle apporte une dimension personnelle et fait sienne une situation ou le corps humain est toujours un motif primordial. Elle poursuit son impression, et une émotion, à travers ces poses corporelles dont elle ne nous livre que des signes essentiels.
Mais c'est surtout dans sa manière de peindre et de jouer sur la texture du papier que Carmen Reyes révèle sa singularité. Le choix d'un support graphique pour élaborer ses compositions est significatif de son style. Aucune plage colorée n'envahit l'image , c'est le tracé qui domine. Les corps se mêlent à l'espace et tous les détails figuratifs sont voilés. Si les sujets restent sobres , le rendu est lui , extrêmement vif. Une facture singulière qui rythme et unifie les éléments du tableau et offre un travail de surface tout en relief. L'interprétation de l'œuvre de Carmen Reyes est ainsi ouverte à l'émotion.
Nadia El Beblawi, 1996
Artiste formée à diverses cultures et possédant une solide maîtrise des techniques, elle s'exprime autant par le dessin, la gravure que la peinture. Elle interprète le réel pour mieux le retrouver à travers une vision qui fait glisser l'image imperceptiblement vers une forme d'abstraction.
L'œuvre figurative de Carmen Reyes , éloignée du pittoresque , refuse toute transcription bavarde et servile du réel. L'artiste aborde les choses vues dans un langage tout en nuance. Si le sujet reste sobre, sans notation de décors ou d'accessoires, c'est pour mieux aborder une réalité furtive , un instant volé à un monde qui oublie trop souvent de se poser pour regarder.
Ses sources d'inspiration sont puisées dans les magazines , les journaux, tirées de l'actualité ou simplement suggérées par la vie quotidienne. A travers son regard , elle apporte une dimension personnelle et fait sienne une situation ou le corps humain est toujours un motif primordial. Elle poursuit son impression, et une émotion, à travers ces poses corporelles dont elle ne nous livre que des signes essentiels.
Mais c'est surtout dans sa manière de peindre et de jouer sur la texture du papier que Carmen Reyes révèle sa singularité. Le choix d'un support graphique pour élaborer ses compositions est significatif de son style. Aucune plage colorée n'envahit l'image , c'est le tracé qui domine. Les corps se mêlent à l'espace et tous les détails figuratifs sont voilés. Si les sujets restent sobres , le rendu est lui , extrêmement vif. Une facture singulière qui rythme et unifie les éléments du tableau et offre un travail de surface tout en relief. L'interprétation de l'œuvre de Carmen Reyes est ainsi ouverte à l'émotion.
Nadia El Beblawi, 1996